Fermez les yeux, vous êtes en Inde…
Voici le texte traduit en français d’une assise guidée par GEETA S. IYENGAR, au RIMYI, Pune en février 2008. Les pratiquants étaient assis en Sukhasana.
Sukhasana est la posture d’assise tranquille que nous prenons en début de cours, les jambes croisées, le dos droit et la poitrine ouverte. C’est un temps de préparation où chacun prend le temps de s’assoir, de se redresser, de se détendre, de se connecter à ses sensations et à sa respiration, et de se mettre en condition pour la pratique.
L’atmosphère de l’assise tranquille va donner la tonalité, la coloration à toute la séance, c’est pourquoi un grand soin est accordé à ce temps de préparation.
Voici comment Geeta S. Iyengar a guidé ce temps d’assise au Ramamani Iyengar Memorial Yoga Institute, un jour de février 2008 :
“Asseyez-vous bien droit.
Redressez votre dos, soulevez votre poitrine.
Joignez vos mains devant la poitrine.
Gardez votre tête droite, ainsi que votre cou et fermez vos yeux. Laissez votre cerveau s’apaiser, ainsi que vos yeux, vos oreilles.
Une respiration lente, douce, régulière.
Levez votre colonne vertébrale de l’intérieur, gardez vos mâchoires passives.
Faites en sorte que chaque inspiration vous permette de vous redresser davantage, à partir des côtés du nombril vers le haut de la poitrine.
Faites que chaque expiration permette aux cellules de votre cerveau de se retirer, tout en maintenant l’arrière du tronc ferme. Cela signifie que vous ne devez pas laisser la partie frontale du corps s’affaisser pendant l’expiration.
Retenez le devant de la poitrine, à mesure qu’elle trouve sa forme propre pendant l’inspiration, puis expirez lentement sans perturber cette forme.
Laissez la partie frontale du corps chercher le soutien de la colonne vertébrale.
Une respiration lente, douce, régulière.
Laissez vos cuisses descendre passivement, tout en redressant votre buste.
Gardez vos tympans retirés à l’intérieur ; les parois internes de la gorge, la racine de la langue complètement au repos à l’intérieur.
Une inspiration lente, douce, régulière. Une expiration lente, douce, régulière.
Laissez vos organes sensoriels se tourner complètement vers l’intérieur, qu’il s’agisse des fibres de la peau à la surface du corps, des yeux, des tympans, des narines ou de la langue. Vous devez faire en sorte que chaque organe des sens trouve son entrée à l’intérieur.
C’est pourquoi vous devez rechercher ces zones internes, ces passages grâce auxquels vous pouvez pénétrer en vous-même.
Restez silencieux, paisible, et observez votre état, à mesure que chaque chose se pacifie et peut ainsi s’intérioriser.
Prenez autant de temps que nécessaire pour permettre à vos organes sensoriels de se retirer, cela ne peut pas se produire en un instant.
Restez paisible.”