“Rien qu’un désir de paix” : écoutez France Léa!


imgres-1L’été me permet de prendre du temps, de sortir, d’oser des découvertes, d’aller au spectacle, de me laisser traverser par la poésie, poésie des rencontres, des textes, des situations.

C’est important pour moi de cultiver cet appétit des petits bonheurs face à la violence de certaines situations dont nous entendons parler et qui nous font souffrir, en lien avec tous ceux qui sont plus directement touchés.

J’ai été charmée il y a quelques jours par un spectacle de France Léa, intitulé “Rien de trop”. C’est une artiste que j’ai découverte par hasard dont j’ai beaucoup apprécié la délicatesse, la sensibilité des chansons et des textes, mêlant tout à la fois la profondeur et la légèreté.

Elle est à la fois diseuse, chanteuse, humoriste, et elle parle de nos vies, de nos vies intérieures, de nos petites et grandes questions avec beaucoup de d’humour et de justesse.

“Elle porte sur le monde un regard si enchanteur qu’on se demande parfois si elle est bien de cette Terre. Mais c’est tout l’art des poètes : faire d’une chanson un baume qui vous réconcilie un peu avec le reste de la planète. ” Valérie Lehoux- Télérama.

Je partage avec vous avec son accord une de ses chansons “Désir de paix”, que vous pouvez écouter en cliquant sur le lien ci- dessous.

J’ai reproduit le texte pour pouvoir le lire aussi, c’est un peu différent que de l’écouter. C’est complémentaire.

Désir de paix

Rien qu’un désir de paix, là. Désir d’aimer ce qui est là. 

Ne plus penser, plus rêvasser

Peut être que tout est là, si l’on savait être là. 

Est ce que tous ont en eux cette soif, ce creux, 

ce manque d’on ne sait quoi, 

que nul objet ne comblera

On fourre n’importe quoi

dans ce creux, ce manque d’on ne sait quoi. 

On fourre n’importe quoi dans ce manque d’on ne sait quoi; 

Dans cette soif, de creux, 

c’est pas une poubelle ce creux, dans laquelle jeter pêle-mêle

des tombereaux de mauvaises nouvelles. 

Ce que j’ai pu ne rien voir aussi ne rien entendre

passer à côté de tout

tout ce qui aujourd’hui m’enchante

Un monde aujourd’hui comme hier 

éclairé par la même lumière. 

 

 

Si ça vous tente, écoutez doucement aussi cet autre extrait du  spectacle, l’amusant combat intérieur entre “Moi” et “Je”. On est assez loin de la non dualité, mais c’est amusant et parfois pour moi tellement vrai!

“On est deux : Moi et Je. (…)

Moi veut tout. Avide, insatiable, comme un enfant.

Heureusement que Je suis là! Que Je suis un père, un mère pour Moi. (…)

Des conjugaisons montrent bien qu’on est deux : Je me promène. Je promène Moi. Moi irait n’importe où. Je l’oriente. De préférence vers le jardins. Vers là où c’est vert, clair, lumineux. (…)

Des “Moi” hyper énervés sans Je pour les calmer, à la moindre contrariété, sortent le poing, le couteau, le flingue. Je suis rentrée mécontente de Moi cette nuit. (…)

 Autant Je peux parler de Moi, autant Moi est incapable de dire qui Je suis. Moi ne sait pas que Je suis. Moi est le visage pâle dont Je suis l’Indien. Le visage pâle ignore à peu près tout de l’être dont il occupe le territoire.  

Moi est le trou de serrure, le judas à travers lequel Je perçois étroitement, obscurément, faussement le monde.

Seulement, Je ne peux vivre sans Moi. Ici bas?  Impossible!

Moi fournit les bras, les jambes, les oreilles, les yeux, la bouche.

Que serais Je sans Moi? “

 

Je vous souhaite vous aussi de profiter de cette belle saison pour prendre le temps de vivre ce que vous aimez et qui vous “recharge” en énergie positive. Bel été!

 

 

 

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